Saint Jo Café : vous reprendrez bien une dose de convivialité ?

Dans L'atelier

Par Jérôme Regueme

Conséquence directe de la crise sanitaire et dans le cadre des activités de soutien, le Saint Jo Café a ouvert aux Ateliers. L\\'occasion de remplacer la traditionnelle machine à café par une bonne dose de solidarité et de convivialité !

Au retour du confinement, la machine à café des travailleurs est rendue inaccessible pour cause de sécurité sanitaire. Les usagers et leur monitrice-éducatrice Julie Fourès ont alors une idée : ouvrir un café dans la salle de pause, entièrement géré par les travailleurs, où chacun pourrait se faire servir une boisson chaude.

Les « SuperBarMen » aux commandes

3 équipes se mettent rapidement en place pour animer le café : Jérémy de la logistique et Clémentine de l’atelier ACSI, Nathalie du même atelier et Chloé de la couture, Alexandre de l’atelier logistique et Patricia de la couture. D’autres duos de volontaires sont en cours de formation.

« Les binômes se composent de personnes d’ateliers différents. C’est le but du Café : créer du lien avec des personnes qu’on ne connaît pas ou qu’on connaît moins. Ca vaut pour les « clients », mais aussi pour les responsables du café ! » explique Julie Fourès.

Les 3 binômes deviennent vite autonomes.

« On sort de nos ateliers à 9h20 » expliquent Chloé et Jérémy, membres de 2 des binômes. « On installe les chaises, les tables puis on va chercher le chariot que nous a préparé l’atelier cuisine et on l’amène au Café. Avec la COVID 19, les pauses des ateliers se font 1 par 1. Entre les services, on désinfecte tout et on a notre propre pause. On revient dans nos ateliers vers 11h15 ».

La convivialité avant tout !

Cette activité sociale permet l’apprentissage de nouvelles compétences pour les volontaires : l’engagement dans un projet collectif, l’autonomie, le service client, le respect des protocoles sanitaires, etc. Ces nouvelles compétences sont essentielles, mais ce sont surtout les relations humaines sur lesquelles insistent les volontaires.

« J’aime bien servir les autres et parler avec tout le monde. C’est utile, pour qu’on se sente tous bien et à l’aise à l’ESAT » témoigne Jérémy.

Chloé, nouvellement arrivée aux Ateliers, rebondit : « Je connaissais le métier car j’ai fait des stages en restauration, mais le Café me permet d’enlever ma timidité et de rencontrer les gens d’ici. Je suis plus à l’aise depuis que je sers au Café, et je m’entends bien avec tout le monde ».

Retrouver le vivre-ensemble

« Le Café nous permet aussi de rappeler les règles de vie commune et le respect que chacun doit à la personne en face. Au Café, on dit « bonjour » et « merci » par exemple, quelles que soient les relations que l’on a avec le serveur ou le client » explique Julie.

Les volontaires trouvent même des solutions pour que tous soient inclus dans la démarche, quelque soit son handicap. « Nathalie est une serveuse qui parle la langue des signes. On a fait un panneau pour apprendre aux autres comment lui demander un café, un chocolat, un jus » reprend Jérémy.

« Tous jouent le jeu ! » confirme Chloé, la binôme de Nathalie.

Une initiative pérenne ? 

Au moment de son ouverture, le Café n’avait pas forcément vocation à durer. Devant son succès, les usagers vont être consultés pour savoir s’ils souhaitent le conserver après l’été. Le Comité à la Vie Sociale donnera ensuite son avis. 

De leurs côtés, nos SuperBarMen Chloé et Jérémy n’ont aucune hésitation : « On espère que le Café restera ouvert. On veut le développer en ajoutant de nouveaux produits ! »

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